Pour commencer et à toutes fins utiles, voici les photos d'une abeille, de guêpes communes et de frelons européens. Ces prises de vues vous aiderons peut-être à identifier vos éventuels "agresseurs".
L'abeille noire européenne |
Guêpes communes sur leur nid |
Le frelon européen Remarquez l'abeille en bas à droite... |
Les venins de frelons et de guêpes sont proches, mais différents de celui de l'abeille. On peut néanmoins établir la comparaison suivante du point de vue de la toxicité:
Une piqûre de frelon est plus virulente qu'une piqûre de guêpe qui est plus virulente qu'une piqûre d'abeille
L'abeille ne pique pas par simple agressivité ou gratuitement, il s'agit pour elle de se défendre ou de protéger sa ruche. C'est ainsi qu'elle ne pique que rarement loin de la ruche, tout au plus lorsqu'elle se retrouve coincée dans les plis d'un vêtement ou prisonnière des cheveux.
Toutefois les abeilles sont sensibles aux odeurs, comme certains parfums ou la transpiration, et leur agressivité peut s'en trouver augmentée, de même que par temps d'orage.
Concrètement, les piqûres d'abeilles concernent essentiellement les apiculteurs eux-même: en ouvrant trop brusquement une ruche, en coinçant une abeille dans leurs vêtements, si un nuage voile le soleil pendant leur travail ou si un coup de vent refroidit brusquement l'essaim,...... tous ces facteurs peuvent amener une abeille à piquer.
Souvent, en particulier loin de la colonie, il suffit de dégager l'abeille prisonnière des cheveux ou des vêtements pour éviter la piqûre. Par contre, une abeille défendant sa ruche ou ayant déjà piqué émet une phéromone appelant ses congénères à faire de même, c'est pourquoi les apiculteurs enfument la partie piquée pour masquer ce message et stopper l'agression. Pour les autres, la fuite ou une bonne protection vestimentaire est alors nécessaire.
Quoiqu'il en soit, évitez de vous approcher d'une ruche, votre présence pourrait être interprétée comme une agression... En particulier au printemps ou en fin d'été: les gardiennes protègent le couvain ou les réserves pour l'hiver. Ne portez pas de vêtements amples dans lesquels une ouvrière pourrait se coincer. Ces simples conseils vous éviterons la plupart des piqûres courantes.
Le premier réflexe généralement est de retirer le dard: ce geste est utile s'il est bien exécuté. En effet, nous avons vu plus haut que le sac à venin est arraché avec le dard, si celui-ci est comprimé le reste éventuel de son contenu est alors injecté sous la peau. Il s'agit donc de glisser un ongle ou une lame au ras de la peau pour retirer le dard sans presser la poche à venin. Il ne reste plus qu'à désinfecter et éventuellement appliquer une crème anti-inflammatoire.
En cas d'attaque aux doigts, pensez à enlever rapidement les bagues (avant l'apparition de l'oedème) et à retirer les bracelets dans le cas des mains.
Les "trucs" traditionnels ou les recettes de grand-mères contre l'inflammation des piqûres d'abeilles ne sont pas les moins efficaces: application de vinaigre (de miel!), du jus d'un oignon, de la chaleur de la flamme d'un briquet (celle-ci détruit le venin d'abeille, attention toutefois à la brûlure!).
L'aspi-venin peut être efficace s'il est utilisé tôt.
Les homéopathes quant à eux se servent d'"apis mellifica".
En règle générale, les symptômes, limités au plan local, vont s'estomper en 1 à 3 jours. Toutefois il ne faut pas confondre l'irritation dû à la piqûre avec une allergie au venin: tachycardie, fièvre, apparition de boutons ou gène respiratoire. Ces symptômes nécessitent une intervention sans délais mais reste heureusement très exceptionnelle.